Jujutsu Kaisen : le manga qui secoue la nouvelle génération

Élevé dans le respect des classiques de l’univers manga, j’ai grandi avec la folie de Naruto, l’enthousiasme de One Piece et la frénésie de Dragon Ball Z. Mais avec l’arrivée des années 2010, une nouvelle vague de mangas a déferlé, notamment avec des titres comme SNK, Demon Slayer, Fireforce, Doctor Stone, MHA etc. J’ai abordé ces nouveaux venus avec une certaine distance, ne retrouvant pas cette vibration, cette obsession que j’avais pour les anciens mangas. Jusqu’à ce que Jujutsu Kaisen débarque sur la scène.

Un coup de maître

Lorsque Jujutsu Kaisen est sorti, j’ai décidé de lui donner une chance. J’ai regardé la saison 1 et ce fut une véritable gifle; une claque d’une intensité rare. Ce manga, créé par Gege Akutami et publié pour la première fois en 2018, a su me captiver et me redonner cette passion pour le genre.

Un manga à la fois classique et complexe

Au premier abord, Jujutsu Kaisen ressemble à un shonen classique. Il raconte l’histoire de Yuji Itadori, un adolescent orphelin qui se retrouve mêlé à une histoire d’exorcistes et d’entités démoniaques, les Fléaux. Cependant, l’apparente simplicité de ce scénario cache une complexité et une densité incroyables.

Les relations entre les personnages

Cette complexité se manifeste notamment dans les relations entre les personnages. Il n’est pas simplement question de hiérarchie entre professeur et élève, il y a une véritable interaction et une connivence qui se développe entre les personnages. Le rapport entre Yuji Itadori et les adultes de l’œuvre est particulièrement intéressant. Tous sont conscients de la puissance de Sukuna, le démon qui possède Yuji, ce qui donne une dimension supplémentaire à leurs interactions.

Parlons de Satoru Gojo, l’un des protagonistes les plus captivants de l’œuvre. Ce personnage a la particularité d’être à la fois puissant, stylé, mais aussi étonnamment pragmatique et égoïste. Il n’a pas l’attitude attendue d’un professeur, ce qui contribue à complexifier l’histoire.

Un ton sombre et cynique

Malgré son côté classique, Jujutsu Kaisen se distingue par son ton sombre et cynique qui joue avec les codes du shonen. Les Fléaux, matérialisation des émotions négatives des êtres humains, sont confrontés à l’humanité de nos personnages. Cela pose des questions éthiques profondes : doit-on tuer ces démons malgré leur humanité ? Ces dilemmes et ces questionnements apportent une seconde lecture à l’œuvre, la rendant encore plus fascinante.

Des inspirations variées

L’auteur de Jujutsu Kaisen a clairement été inspiré par d’autres œuvres majeures du manga. On retrouve des éléments de Bleach, notamment dans l’atmosphère nocturne de Tokyo et la chasse aux démons. Il y a aussi des traces de Yu Yu Hakusho dans la façon dont la série aborde les ténèbres et le mal. Ce n’est pas une simple dichotomie entre le bien et le mal : chaque personnage a sa propre complexité et sa propre humanité, ce qui enrichit considérablement l’histoire.

Une adaptation animée de qualité

Jujutsu Kaisen a eu le droit à une adaptation animée, produite par MAPPA, qui est à la hauteur de l’œuvre originale. L’animation est de qualité, avec des combats épiques et une bande sonore immersive. L’un des points forts de l’anime est son rythme : il n’y a jamais de temps mort, l’action s’enchaîne sans interruption, ce qui rend le visionnage encore plus captivant.

Jujutsu Kaisen n’est pas un manga de plus, c’est une véritable pépite qui vient secouer le paysage du manga actuel. Son ton mature, son scénario complexe, ses personnages bien développés et son style graphique unique en font un pilier des mangas de la nouvelle génération. Si vous n’avez pas encore découvert Jujutsu Kaisen, je vous encourage vivement à le faire. C’est une véritable révélation qui saura vous captiver et vous faire vibrer.

Alexandre

Alexandre 40 ans – Rédacteur en chef de Animes-Mangas.fr
Passionné de mangas et d’animés, je vous partage ici mes avis et trouvailles. Mes avis n’engagent que moi et ceux qui les partagent 🙂